Au gré du soleil

Yellowstone et Grand Teton, deux noms de parcs nationaux qui sonnent comme le Graal de tous les parcs.

Nous commencerons par le Yellowstone, l’ancêtre de tous les parcs (il fête cette année ses 150 ans), connu pour sa faune, ses phénomènes géothermiques, sa flore… Oh a priori, rien d’exceptionnel: des montagnes, des sapins et des animaux. Mais quelles montagnes, quels animaux (bisons, wapitis, ours, loups, etc).

Dan et Roger ont été en quarantaine pendant deux jours: nous avons loué une voiture, afin de parcourir la partie nord et la partie est du parc (le Canyon où coule la Yellowstone River, depuis le Yellowstone Lake, un des plus grands d’altitude au monde).

(Cela fait maintenant plus de 10 jours que nous sommes en permanence au-dessus de 2.000 mètres (souvent jusqu’à 2.200, 2.300 voir plus)).

Ensuite, nous avons repris Dan et Roger, afin de parcourir la partie ouest et sud à vélo. Le soleil était moins présent ces 2 jours là, nous avions été prévenus. La seule piste cyclable du parc est d’ailleurs parcourue sous la pluie.

Nous avons aussi eu l’occasion de découvrir l’envers du Yellowstone:

• l’instagrameuse qui parcourt tout le geyser en faisant des clichés tous les 5 mètres,
• les touristes qui parcourent presque en courant les sites, filmant le bras en l’air et discutant sans rien regarder,
• les antennes paraboliques dans le camping, 5G garantie par Ellon Musk (déjà le deuxième camping où nous recevons un code wifi d’un autre campeur, qui nous explique être relié à un des nombreux satellites et distribue généreusement son code… vive la déconnection au milieu de nulle part),
• Ou encore les touristes qui s’agglutinent subitement au bord de la route, car l’un d’eux affirme avoir aperçu une oreille d’un ours. Nous imaginons ce que cela doit être drôle pour l’ours qui, caché derrière son rocher, entend les exclamations dès qu’il bouge à peine🤣. Bon, à part cette fameuse oreille, nous n’aurons toujours pas eu la chance de rencontrer un ours (hormis au Canada, fugacement, au parking du LacLouise); spray ant-ours au poivre à céder en seconde main…

Pour le Grand Teton, nous proposons de cliquer sur un des moteurs de recherche favori pour y voir de magnifiques photos. Nous n’en aurons en effet qu’une vue limitée, les nuages et la pluie ayant décidé de nous accompagner pendant les 2 jours de notre visite. Après une bonne nuit pluvieuse sous la tente dans un camping énorme dans lequel nous avions un partie réservé aux cyclistes et piétons (nous n’étions que 2 tentes, nous avons donc eu l’embarras du choix), nous sommes partis, emmitouflés dans tous nos habits de pluie à l’affut de belles images… le spectacle était plus dans la salle. En effet, nos vélos ont probablement été plus photographiés que ces fameux sommets de montagnes qui ne daignaient pas se montrer. Pas grave, nous nous sommes tout de même bien amusés, et y avons fait de rencontres bien sympas. Et puis c’était amusant de nous voir tous ensemble, touristes, en attente du coup de vent qui allait enfin éloigner ces nuages.

Après une journée bien mouillée, nous sommes passé à Jackson. Aaah Jackson!! Bertrand y est passé lors de sa course Bike Non Stop US en 2019 et y a gardé un souvenir impérissable, surtout car il y avait enfin trouvé une pièce indispensable dans un bike shop. Vous aurez donc compris que notre but dès notre entrée dans Jackson y était de retrouver ce fameux bike shop. Nous en profiterons pour remplacer notre pompe (défectueuse).

A propos, il faut se souvenir de la différence entre la taupe et le notaire… Côté taupe, nous avons déjà renvoyé en Belgique une boîte remplie de vêtements, et autres objets, semblant indispensables avant le départ, et en fait trop encombrants/lourds; merci les services de US Postal (à ne pas confondre avec UPS); Bpost aurait des leçons à prendre. Côté notaire, incroyable ce qu’il est possible de trouver et amasser au bord des routes; Bertrand a trouvé, dans le désordre: un Iphone (si, si… bon, il a trouvé son propriétaire, cycliste aussi, et le lui a rendu), un petit sac de voyage (idéal pour ranger le désormais seul pantalon de Bertrand), un (aussi petit) drapeau américain, etc.

Après ce renvoi en Belgique, vous l’aurez compris, nos vélos sont maintenant organisés, « comme à la maison »:

• salle de bain: chacune sa trousse de toilette
• salle à manger: chacun une assiette (12 cm de diamètre !), un set de couverts et un gobelet
• chambre à coucher: un sac de couchage, un sous-sac (« à viande »), et … un oreiller (toute petit mais bien moelleux)
• une cuisine partagée (bonbonne de gaz, une casserole, un filtre à café (indispensable !)
• le dressing: suite au renvoi des vêtements superfétatoires (Bertrand remplissait les quatre/cinquièmes de la boîte), chaque vêtement n’existe plus qu’en une seule pièce, déclinée parfois hiver/été (difficile d’anticiper la météo).

Nous quittons le Wyoming les yeux remplis d’images et de souvenirs, et prenons la tangente; direction toute vers l’Ouest et la côte Pacifique, par le chemin inverse de la Bike Non-Stop Us à laquelle Bertrand avait participé (alors entre Portland et Washington DC).

Nous avons un réel plaisir à partager ensemble cet itinéraire vers l’Idaho et l’Oregon.

Valérie (ou Bertrand, nous ne savons plus qui écrit quand et quoi)