A l’heure d’écrire ces lignes, deux moments forts se sont produits: nos enfants avec qui nous avons tant appréciés partager notre voyage, sont repartis; et nous sommes entrés au Guatemala.
Nous avons donc dit adios au Mexique, après presque deux mois (dont une grande partie sur Mexico Central).


L’occasion comme à chaque pays de faire un bilan, sous la forme :

  • Les temps forts
  • Nos déceptions
  • Nous devrons revenir et approfondir

LES TEMPS FORTS

Nous avons choisi de longer la côte pacifique tout d’abord pour une question pratique, idée d’avoir peu de dénivelés et afin de respecter le timing. Car nous avions rendez-vous avec nos enfants. Les distances étant gigantesques (nous aurons roulé plus de 4000 km au Mexique, à peine moins qu’aux États Unis. Nous n’aurons donc pas eu l’opportunité de découvrir tout le centre du Mexique (il faudra revenir…). Finalement ce choix nous a vraiment convenu. Ce fut un réel bonheur d’être presque tous les jours en contact avec l’océan et découvrir la vie des habitants vivant au bord de l’eau. Nous sommes restés émus devant ces pêcheurs, immergés dans l’eau au coucher du soleil, au milieu des pélicans, attendant le moment propice. Juste posés là, les pieds dans le sable et leur ligne ou leur filet à la main.

Nous avons adoré voir les tortues à peine écloses et les accompagner jusqu’à l’eau. Savoir qu’elles sont emportées par les flots et reviendront sur les mêmes plages à l’âge adulte, pondre à leur tour, dans 12 ans… ce détail nous montre la fragilité et la beauté de la nature et de chaque écosystème.

L’accueil des habitants, fiers de leur pays et de leurs traditions, nous a comblé. Les exemples de cette chaleur et de leurs identités sont innombrables. Nous avons assisté à une procession en hommage à l’immaculée conception le 8 décembre; nous reluquions la préparation des piñata et les décorations de la procession de la Vierge de Guadalupe, les (faux) sapins de Noël et les gâteaux de Los Reyes (bon, finalement nous ne les goûterons pas).

Nous pensions nous faire réveiller tous les matins par les cloches des églises, nous l’avons été par les chants des coqs.

Une température (presque idyllique) entre 25 et 35 degrés, sans vent et sans pluie (cela devient un classique, nous devrons passer la frontière guatémaltèque avant de retrouver quelques heures de pluie).

La nature luxuriante, notamment la beauté des arbres (acacias, cocotiers, champs de bananiers, etc.

Ou encore devoir utiliser d’autres moyens de transport, comme traverser une rivière dans une antique charrette en bois tiré par un cheval (accompagnés dès nos vélos, remorques bien sûr).

NOUS NE GARDERONS PAS UN BON SOUVENIR

Des innombrables topes, ces petits ou parfois très grands ralentisseurs au milieu des routes (nous pensions en avoir fini au Guatemala, ils ont juste changé de noms en tumulos…. Bon, il y en a nettement moins).

Les routes jonchées de détritus, les décharges à ciel ouvert (aubaine pour les vautours).

L’excès de sucre en tout, la bière omniprésente (surtout sur les tables des camionneurs dès 12h).

Une nourriture finalement assez redondante (burritos, tacos, Camarones, etc), même si nous dégusterons de délicieux poissons.

Et nous avons détesté (je ne sais pas quel mot utiliser) croiser la route de ce cycliste (local) mort quelques minutes avant notre passage. Ce corps inerte allongé sans considération le long de la route, et le dédain des automobilistes au regard de cette vie perdue stupidement, nous aura posé beaucoup de questions sur le sens de cette vie, de la nôtre, de ce voyage où un rien peut tout faire basculer.


NOUS RESTONS DUBITATIFS NOTAMMENT :

  • Il est vraiment facile de trouver un repas pas cher à tout moment de la journée dans un restaurant, une guinguette, un restaurant de rue. Par contre, nous aurions eu envie, de temps en temps, de nous arrêter le midi dans la nature et d’y pique-niquer mais il vraiment difficile de trouver dans les magasins de quoi se préparer quelque chose de sympa (à part des tortillas à la confiture…)
  • Sur l’insécurité; selon les cartes interactives, nous aurions croisé des provinces « rouges » (contrôlées notamment par des cartels ?); nous ne nous sommes jamais sentis en insécurité, hormis le tout dernier jour, à proximité de La Trinidad, où là, clairement, un règlement de comptes s’est produit le jour même avec des victimes (?), et où la tension et l’inquiétude des habitants étaient palpables. Nous marquerons d’ailleurs un temps d’arrêt une nuit avant de passer le barrage routier organisé en réaction d’absence de protection militaire ou policière par les habitants. Nous le passerons tout de même le lendemain matin, poursuivant seuls les derniers kilomètres sur l’autopista La Frontiera jusqu’au Guatemala.

Sans rapport ou presque avec tout ceci, nous avons adoré revoir nos enfants en ces temps de fêtes. Nous leur laissons la parole.

6 Replies to “Mexique, bye bye”

  1. À l’aube de cette nouvelle année nous vous présentons tous nos vœux et vous envoyons beaucoup d’énergie ensoleillée.
    Merci de partager votre voyage – les bons moments comme ceux plus stressants ou tristes .. … voyage intérieur le cœur ouvert pour vivre intensément chaque instant
    Merci pour votre vélosophie et bonne continuation
    Les Cyclagénaires

  2. On pense de tout coeur à vous. C’est incroyable tout ce que vous vivez. J’espère qu’aujourd’hui, ce 18 janvier vous avez bien pu fêter Valérie 😉
    Gros bisous à vous deux.

  3. Mais quel périple ! Tout ça sur deux roues… c’est génial ! Mais vous n’êtes pas seuls. Votre ange gardien, votre intuition, votre sourire, votre ouverture de coeur, votre volonté d’aller plus loin. Tant de choses qui vous donne de l’énergie. Bonne route sur le chemin de la découverte (de vous et de tout ce qui vous entoure). Vous êtes très inspirants 🙂

  4. Merci pour ce partage de votre fabuleux voyage. Bravo. Nous vous suivons avec admiration et nous vous souhaitons une excellente année 2023. Bonne continuation. Bernard et MC

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